Depuis le début de la crise, j’ai connu des périodes de colère, de tristesse mais surtout de doute. J’ai à la fois douté de mes prises de position virulentes, tout en remettant en question le système dans lequel nous vivons et les valeurs que m’a transmis l’Ecole. Ce doute m’a permis une grande prise de recul, mais m’a surtout permis de reconstruire de nouveaux repères basés sur des valeurs personnelles fortes et un modèle de société idéal. Alors par quelles phases suis-je passée ? Est-ce normal de doute et que faire quand le doute devient existentiel ? Voici mon retour d’expérience.
Crise sanitaire : après presque deux ans de crise, je me suis polarisée
Cela fait maintenant quasiment deux ans que nous sommes en crise (et non en guerre).
Ma réflexion a énormément évolué depuis un an et je suis passée de la colère, à la recherche de réponses, au passage à l’action.
je me suis donc posée des milliers de questions pendant ces années de restriction.
Aujourd’hui encore, des questions sont toujours en suspens, mais voici comment a évolué ma réflexion depuis un an.
Je ne sais pas si je me suis « radicalisée » car ce terme est connoté négativement, mais je me suis certes positionnée, et ce malgré un travail de questionnements, des doutes permanents et toujours en exerçant ma faculté de discernement.
Aujourd’hui, je maîtrise beaucoup mieux qu’il y a un an le sujet du Covid et les différentes réalités qu’il regroupe :
– La dimension statistique avec un recul pour faire parler les chiffres
– La dimension sanitaire, en évaluant à long terme les effets des décisions prises aujourd’hui (vaccin, masque…)
– La dimension politique avec la travail de contrôle de la population
– La dimension économique en observant une volonté de faire couler l’économie
– La dimension psychologique, toujours très peu prise en compte
Ce qui a changé en un an, c’est que je n’ai pas seulement rugit, j’ai également agit, de manière pragmatique :
– En quittant Paris pour voyager en travaillant
– En gardant foi en l’avenir et en construisant ma vie indépendamment des annonces gouvernementales
– En aidant les citoyens à reprendre leur vie en main avec @alerelibre
Crise sanitaire : au delà du Covid, j’ai remis en cause tous le modèle de société dans lequel je vivais
Avant la crise sanitaire, je ne me posais pas trop de questions sur le système dans lequel nous vivons : je ne me sentais pas vraiment concernée par les conflits sociaux, et vivais ma petite vie tranquillement.
Depuis la crise sanitaire, je me suis posée beaucoup de questions et j’ai vu ce que la crise a mis en lumière : les défaillances de notre système.
Je ne parle pas seulement d’économie ou de capitalisme, mais de nos institutions à une échelle nationale.
Alors concrètement, qu’ai-je remis en cause ?
– Le vote, comme devoir citoyen
– L’Ecole de la République pour devenir un bon citoyen
L’Ecole nous transmet les valeurs de la République mais elle ne nous apprend pas à travailler sur nous et nous écouter en tant que personne (à quand l‘introduction du développement personnel ou des arts martiaux ?), et ne nous fait pas travailler sur notre intelligence émotionnelle en société. Les enseignements sont devenus inadaptés dans un monde changeant et les orientations proposées pour entrer sur le marché du travail sont limitées : l’Ecole ne forme pas les élèves pour se créer un job sur mesure (entrepreneuriat), Rajoutons qu’elle établit une hiérarchie entre les filières professionnelles et générales, et qu’elle creuse les inégalités entre les futures citoyens.
– La laïcité à la Française
– Le caractère démocratique de nos institutions
– Notre système de protection sociale
– La valorisation du carriérisme et du salariat
La norme en France reste le salariat. Et malgré la « startup nation », l’entrepreneuriat n’est pas encouragé : les charges sont lourdes, la protection de l’Etat faible. Mais mon problème n’est pas de responsabiliser sur les entrepreneurs, mais de ne pas leur mettre de bâtons dans les roues. L’entrepreneuriat n’est pas une norme en France et la pression sociale pour rentrer dans les cases cumulée à du pessimisme ambiant n’aide pas les entrepreneurs à développer leur activité dans un climat de confiance.
– La protection de notre santé
– Les débats de surface stériles
En France, on aime le débat. Mais avec le recul, je trouve ces débats souvent stériles : le port du voile, l’écriture inclusive, le fameux gauche/droite, la perte de 2 euros de retraite chez les cheminots (j’exagère mais bon). Des débats constructifs sur le changement de société que nous voulons et le monde dans lequel on veut vivre pourraient être les bienvenues ! Rajoutons à cela la fustigation de celui qui ose remettre en question les institutions de notre pays, notre système de protection sociale ou la comparaison avec d’autres pays (on l’a bien vu pendant la crise actuelle).
Bref, vous l’aurez compris, je suis fatiguée de ce système dont je prends conscience des défaillances. Certains disent « la France tu l’aimes ou tu la quittes », si ce pays ne change pas sa façon de penser, je pense que j’opterai pour l’option B 😉
Crise sanitaire : est-ce normal que le monde ne tourne pas rond ?
Cette crise aura soulevé beaucoup de doutes et d’interrogations dont les réponses n’auront pas toujours été trouvées .
Alors que faire lorsque vous doutez et remettez tout en question ?
Comment savoir si le monde va mal ou si c’est vous qui devenez complètement zinzin ?
Commencez par vous reconnecter à votre ressenti et à votre intuition : qu’est-ce qui fait sens pour vous ? Qu’est-ce que vous semble juste ? Qu’est-ce qui vous révolte ?
Vous n’avez pas à vous justifier de ce que vous ressentez : au contraire, vos sentiments sont le reflet des valeurs que vous défendez.
Alors demandez-vous :
Sur les libertés et restrictions sanitaires :
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– Est-ce normal que l’on sacrifie mes libertés au nom d’un virus qui a 0,1% de létalité ?
– Est-ce normal que l’on conditionne mes libertés à l’injection d’un vaccin ?
– Est-ce normal que l’on fasse porter un masque à des enfants de 6 ans toute la journée ?
Sur l’hôpital :
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– Est-ce normal que depuis un an, aucun moyen n’ai été donné à l’hôpital ?
– Est-ce normal que l’on puisse faire parler les chiffres comme on veut ?
Sur les autres pays :
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– Est-ce normal que notre voisin belge soit condamné par la justice pour ses mesures liberticides ?
– Est-ce normal que plusieurs pays aient suspendu l’essai d’un vaccin en raison de ces effets secondaires indésirables ?
– Est-ce normal que les pays qui ont le mieux géré la crise sanitaire n’imposent pas le port du masque obligatoire en extérieur ?
– Est-ce normal qu’il n’y ait aucun autre pays qui demande des auto-autorisations pour sortir de chez soi ?
Sur le vaccin :
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– Est-ce normal que le Conseil d’Etat affirme que ce vaccin n’empêche pas les contaminations ?
– Est-ce normal qu‘un vaccin dit « sûr » ne soit pas efficace contre les variants et déconseillé pour les personnes de moins de 55 ans ?
Sur la gestion de crise :
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– Est-ce normal qu’un gouvernement reproduise les mêmes erreurs sans mea culpa et avec condescendance ?
– Est-ce normal que pour une pandémie, nous soyons davantage préoccupés par les cas que par les morts ?
– Est-ce normal de ne pas responsabiliser nos ainés dans leur choix de vie et de mort ?
De manière générale, est-ce normal que je ressente de la colère, de l’injustice ou de la malveillance ?
Je soulève des questions.
Certes, elles sont un peu biaisées.
Mais reconnectez-vous à votre ressenti pour jauger et agir.
Crise sanitaire : comment garder votre faculté de discernement à tout moment
Depuis que j’ai créé @alerelibre et me suis intéressée au sujet de la crise sanitaire, j’ai eu beaucoup de moments de doutes.
Aujourd’hui encore, surtout quand j’évolue dans un écosystème qui ne pense pas comme moi.
Mais depuis le début, je garde ma faculté de discernement :
– je ne consulte pas que des contenus qui vont dans mon sens
– j’accepte que les erreurs peuvent venir de tous les camps
– j’échange énormément avec ceux qui ne pensent pas comme moi
Cela me permet de ne pas m’enfermer dans des croyances, de m’ouvrir et de faire preuve de tolérance.
Mon positionnement est un peu hybride et encore une fois, il ne rentre pas dans les cases :
– Je ne suis pas pro-gouvernement car je trouve les mesures mises en place liberticides et non justifiées compte tenu de la létalité du virus
– Je ne suis pas dans l’extrême complot, il me manque des « preuves » sur un certain nombre d’affirmations mises en avant concernant le sort que les dirigeants réservent à la population mondiale
– Je ne suis pas anti-vaccin, mais je ne ressens pas le besoin de me faire vacciner pour un virus que mon corps n’a pas attrapé (comme quasi aucun depuis 31 ans), et ne supporte pas le conditionnement de mes liberté à une piqûre
Voici donc mon positionnement actuel : ni catégorique, ni fermé. Je suis donc 3 guides : mon intuition (qui me dit ce qui est juste/bon ou non pour mon corps mais aussi mon âme), mon besoin de cohérence (souvent relayée par des données, pour ne pas être déconnectée de la réalité), mes rêves (pour rester optimiste sans pour autant tomber dans la naïveté)
Et vous, quels sont vos guides ?
Conclusion
A presque deux ans du début de la crise, j’oscille entre affirmation d’un positionnement plus radical et périodes de doute régulières. Dans ce contexte, je suis amenée à régulièrement confronter mes valeurs personnelle à des situations de la vie quotidienne. Aujourd’hui, je ne prétends pas avoir une morale infaillible, mais j’ai choisi de m’adapter pour sauver ma valeur la plus ancrée et incarnée : ma liberté. Cette liberté est mon fil directeur et mon moteur depuis le début de cette crise, et c’est pour elle que je me bats et qui me fera tenir malgré les difficultés des temps qui courent et à venir. Et vous, à quoi vous accrochez-vous en ces temps incertains ?
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1 Commentaire
Bonjour Yeza,
Tellement en accord avec ton article, ce pays ne me correspond plus depuis quelques années déjà, mais pour allez où ? L’enseignement, le vote, le système de santé sont en effet des sujets qui me font bouillir car je les juge préhistorique. On sait ce qu’on quitte et pas ce que l’on va trouver. Douce journée. Soaz