La crise sanitaire n’est qu’un événement soulevant les failles structurelles de notre système. Elle soulève le couvercle d’une société malade, et profondément angoissée. Pire encore, cette angoisse est alimentée quotidiennement par un flot d’informations anxiogènes et partiale. Dans ce contexte, le citoyen qui souhaite suivre l’actualité prend chaque jour le risque de perdre de son discernement, et de sa liberté de conscience. Par conséquent, il vit dans une société manichéenne dans laquelle on lui désigne les bouc émissaires. Il devient ainsi solidaire ou sans piété, pouvant être lui même le bourreau ou le guillotiné. Mais à termes, vivre dans un climat anxiogène permanent crée des séquelles invisibles et dangereuses pour les citoyens.
Et si on arrêtait de hiérarchiser les actualités selon le rythme de la pression médiatique
Depuis quelques jours, un engouement médiatique et solidaire s’est formé autour d’une nouvelle actualité : la guerre en Ukraine.
Pour tout vous dire, je n’ai pas suivi la couverture de l’événement. J’étais focalisé sur des problématiques personnelles prioritaires et plus énergivores à mes yeux.
Mais cette prise de recul involontaire m’a vite fait comprendre que quelque chose ne tournait pas rond :
– Du jour au lendemain, un pays dont le monde se fout éperdument est au coeur d’un élan de solidarité mondiale
– Le manichéisme médiatique du gentil oppressé et du méchant dictateur refait surface : aucune nuance n’est apportée .
– Pray for Ukraine, Pray for Paris, Pray for awareness bordel ! La solidarité ne peut pas être rythmée par des coups médiatiques. Elle doit être consciente, constante, et accompagnée de faits.
– Les citoyens français ont presque oublié qu’ils vivaient dans un pays régi par la loi du QR Code, et que leur vie sociale est conditionnée par une injection.
Dans ce contexte ahurissant, on assiste à une culpabilisation de ceux qui ne s’intéresseraient pas au sujet du moment, ou n’apporteraient pas leur solidarité au peuple ukrainien (solidarité = drapeau sur votre avatar Facebook).
Je ne dis pas que la situation est facile pour ceux qui la subissent.
Je dis simplement que ce n’est pas le sujet de mon post.
Aujourd’hui, j’ai volontairement souhaité ne pas m’informer sur le sujet pour prendre du recul.
Et ce recul me permet de voir ce que d’autres ont perdu de leur champ de vision.
Et voici ce que je vois aujourd’hui :
– nous vivons en France en dictature (acceptée et banalisée depuis deux ans)
– nous avons balayé le sujet du Covid en deux deux, sans pour autant lui apporter une issue démocratique satisfaisante : à quand la fin du pass ? la condamnation des responsables de cette dérive autoritaire ?
– et surtout, nous oublions le travail de solidarité, de dénonciation et de réinformation réalisé par des vrais lanceurs d’alertes sur les réseaux sociaux, devant déjouer une censure omniprésente depuis deux ans. Et pour ne pas les nommer, je citerai @reveilletoi, @balancetout @tatapookie et j’en passe…
Il est temps d’éteindre sa télévision et regarder le monde avec ses propres yeux,
Il est temps de comprendre que depuis des années, la stratégie de dramatisation médiatique se reproduit et choisis les sujets à mettre au goût du jour
Il est temps de réaliser que nous avons de la poussière à balayer devant notre porte,
Il est temps de réaliser que depuis des années, des balayeurs, femmes et hommes, vous alertent, et vous aident à enlever cette crasse qui loge sur votre péron mais également dans vos yeux et vous aveugle.
Le temps n’est pas à la solidarité éphémère, mais à la gratitude profonde et régulière.
De zéro en héro, de héro en zéro, il n’y a qu’un pas
Rappelez-vous, vous pouvez passer de héros en zéro, de zéro en héros, et de personne à quelqu’un du jour au lendemain car vous êtes dans l’arène.
Une arène dans laquelle les grands de ce monde, appuyés par les médias décident de votre sort en orientant le pouce vers le haut ou vers le bas, selon leur bon vouloir.
Faites preuve de discernement, prenez du recul et ne laissez pas un peuple, un corps de métier, un individu, ou tout simplement vous-même à la merci de ces décisionnaires arbitraires.
Il est temps de sortir de la logique de morale, et du manichéisme que l’on nous impose. La géopolitique, tout comme les décisions stratégiques doivent prendre en compte une réalité bien plus nuancée.
– Et d’ailleurs, comment peut-on se positionner aussi rapidement sur un sujet que l’on ne connaissait pas il y a encore 48h ?
– Comment ne pas s’interroger sur la vitesse fulgurante à laquelle un héros ou un bouc émissaire fait surface dans le paysage médiatique ?
– Pensez-vous vraiment que les guerres poussent comme les champignons ?
Si les questionnements sont souvent absents, la stratégie déployée est redoutablement efficace : il est bien plus facile de se construire une réalité simplifiée dans laquelle les rôles sont distribués, plutôt que de chercher à comprendre un monde complexe où la notion de « méchant » disparaît au profit d’acteurs oeuvrant à la défense d’intérêts personnels, nationaux ou territoriaux.
Et derrière tout ça, une manipulation honteuse nous faisant oublier le bilan de 5 années à évaluer :
– 5 années sans efforts, livrant la fonction publique à son propre sort
– 5 années de division de la nation
– 5 années troquant l’exemplarité contre les mensonges éhontés
– 5 années de guerre contre toujours de nouveaux boucs émissaires
– 5 années dont on pourrait qualifier le Président de zéro, mais dont la nouvelle guerre le fera sortir par la grande porte, en héros.
Engouement médiatique et solidarité factice : un dangereux cocktail propice à l’oubli de soi.
Il n’échappe à personne qu’un nouveau sujet d’actualité fait aujourd’hui la une de la presse mondiale : la crise en Ukraine.
N’ayant pas suivi la couverture de l’événement, mon recul sur la situation me permet à regret d’être consternée et sidérée par les réactions émotionnelles qu’elle suscite.
Quand je vois les gens angoissés et à deux doigts de s’arrêter de vivre par solidarité avec l’Ukraine, je n’ai plus les mots.
Il y a encore un mois, ils étaient paranoïaques du Covid, et en un claquement de doigts, ils ont troqué une angoisse contre une autre.
Comme si un diktat médiatique imposait ses priorités au monde.
Mais vivre au rythme de l’agenda médiatique comprend un réel danger sur le plan personnel car ces événements favorisent la fuite en avant :
Quand vous vous occupez des problèmes des autres ou que vous vous souciez de problématiques qui ne dépendent pas de vous, vous vous créez des problèmes, et pire encore, vous vous oubliez.
Vous oubliez vos projets,
Vous oubliez de faire face à vos propres défis,
Vous oubliez de donner un sens personnel à votre vie,
Vous oubliez votre joie de vivre,
Vous oubliez votre foi en l’humanité.
Telle une mère oublie d’être femme.
Tel un militant oublie de travailler sur ses propres combats.
Derrière cet artifice d’une cause qui vous touche, vous vous perdez.
Vous perdez votre discernement, et vous vous affaiblissez en vous négligeant.
Et vous continuerez de vous perdre si vous ne vous réveillez pas.
Il est temps de vous retrouver.
C’est urgent.
Nous sommes en 2022, à vous de ne pas en faire un 2020 II
Conclusion : que deviendra A l’ère libre sans la crise sans la crise sanitaire ?
La crise sanitaire a mis en lumières de sérieuses problématiques que nous connaissons :
– les inégalités sociales
– le coté éhonté de nos politiques
– les dérives démocratiques
– la question de l’hôpital public
– les valeurs de la République
– la solidarité entre les citoyens
– le rôle des médias
– le fonctionnement de l’école
– la dépendance numérique et le tracking
– la baisse de notre capacité de réflexion (et de concentration)
– la chasse aux outils de réflexion introspectifs (développement personnel, méditation, coaching)
A l’ère libre est né de la colère, celle de l’incohérence de la gestion de cette crise sanitaire. Mais cette crise lui a permis d’ouvrir les yeux sur ces nombreuses problématiques sociétales.
Nous sommes à la veille de nouvelles élections présidentielles, dont la stratégie probable est la levée des restrictions, par souci de popularité. Mais si le pass disparaît et si les restrictions sont levées, la vigilance doit rester.
Rien de ce que nous vivons n’est sanitaire.
Et encore moins la désignation de bouc émissaires.
Nous vivons depuis des années une crise structurelle,
Qui ne disparaîtra pas avec des Présidentielles,
Si nous voulons changer notre société,
Commençons par reprendre en main notre santé,
Dénoncer l’ensemble de ces déséquilibres,
C’est déjà aujourd’hui et sera encore demain, le rôle d’@alerelibre.
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