La crise sanitaire est un véritable alibi pour ouvrir la porte à toutes les dérives : dérives sécuritaires et autoritaires, exclusion sociale et appauvrissement d’une partie de la population, mais également renoncement à des valeurs républicaines fortes au nom de la sécurité. Dans ce contexte anxiogène, la manipulation est une tentation à laquelle peu semblent résister. Par conséquent, nous gorgeons depuis deux ans de prétextes pour justifier l’injustifiable et nous assoir ou instrumentaliser les valeurs qui autrefois nous rassemblaient
.
Crise sanitaire : ne pas confondre sécurité et hygiène
Il y a quelques jours, j’étais dans les toilettes d’un café et j’ai lu le message suivant « pour votre sécurité, nous nettoyons ces toilettes toutes les 2 heures). Ce message peut paraître anodin aux premiers abord, mais quelque chose m’a frappée : la confusion entre la sécurité et l’hygiène.
Les mesures d’hygiène consistent à nettoyer et désinfecter pour éviter la transmission de bactéries ou virus.
Les mesures de sécurité consistent à protéger les individus contre un danger, portant atteinte à leur vie.
Les virus peuvent en effet porter atteinte à la vie dans une proportion minime de la population. Mais le terme « sécurité » n’est pas approprié car il ne s’agit pas d’un danger soudain et imminent.
De même, justifier un état d’urgence sanitaire, au nom de la sécurité des individus, et pour « combattre » un virus dont la létalité est très faible a conduit à des dérives autoritaires dont nous subissons aujourd’hui les conséquences.
« Rentrer en guerre (et plus généralement, recourir au champ lexical martial) permet de justifier des mesures sécuritaires pour protéger les individus.
Car jamais un Etat n’aurait emporté l’adhésion de la population sans ce sentiment d’insécurité physique, et jamais la population n’aurait fait autant de concessions pour un justificatif de type hygiéniste.
Est-on déjà parti en guerre contre le Sras, la varicelle, la tuberculose ou le Sida ?
Non.
Et d’ailleurs, en temps « normal », les citoyens perçoivent et acceptent les virus en les considérant non comme des entités volontairement nocives, mais des germes pathogènes dont il faut se protéger, de manière adaptée et contextualisée, sans pour autant mettre sa vie en quarantaine.
.
Crise sanitaire : l’art de déplacer le curseur (et les problèmes)
Cette crise dite sanitaire est une véritable série à suspens ! Depuis presque deux ans, de nouvelles péripéties viennent remplacer créer de nouveaux rebondissements dans ce mélodrame sanitaire sans fin.
Ces péripéties sont fascinantes en ce qu’elles viennent toutes masquer le fond du problème : la gestion catastrophique de cette crise.
Car oui, en déplaçant le curseur, on déplace le problème.
Aujourd’hui, rares sont ceux qui ont su garder une capacité de discernement pour voir les 5 énormes « bugs » de cette gestion de crise. Pour ne pas les citer :
1/ La question de l’hôpital : dans lequel on ne fait jamais mention pendant les discours officiels dramatiques réguliers depuis 2 ans. Pas un rond versé pour soutenir ces structures publiques, pas un brin de considération pour le personnel soignant, pas un lien fait entre moyens alloués à l’hôpital public et peur de la saturation des réanimations. On a communément admis que la manette « hôpital » n’était pas activable.
2/ Les variants à répétition : les variants se sont introduits dans nos vies depuis le début de crise (et peut-être même avant, mais nous ne le savions pas). Ces variants sont médiatiquement terrifiants. Repensons au variant Delta qui a tant fait parler de lui cet été et qui vit aujourd’hui parmi nous en parfaite cohabitation. En revanche, sur le plan sanitaire, combien s’interrogent sur la létalité de ces virus ? Sur l’efficacité de la vaccination sur eux ? Et pour aller encore plus loin, du lien entre vaccination et multiplication de variants ? Peu d’entre nous. Pourtant, la réflexion ne me semble pas des plus complexes.
3/ Les vagues : le monde est devenu un véritable spot de surf, et à en écouter BFM, Teahupoo refait surface tous les quatre matins. Pourtant, si on analyse ces fameuses vagues, on se rend compte qu’il s’agit de vagues (ou vaguelettes) de tests et de cas, qui ne se traduisent pas par une tension hospitalière ni par une augmentation des décès. La 4ème vague en est une parfaite illustration.
4/ Les vaccins: le débat n’est pas de savoir si on est anti/pro piqûre en général. La question est au niveau de la stratégie : nous savons que l’immunité collective n’est pas possible (le Ministre de la Santé l’a avoué sur C à vous fin août l’été dernier au micro de Patrick Cohen), mais on nous répète encore qu’il faut se piquer pour les autres. De plus, nous savons grâce aux données scientifiques du réseau Sentinelle et de Santé Publique France que les profils les plus à risques sont les personnes âgées, obèses et sujettes à des malformations cardiaques, mais aucune politique de piqûre ciblée n’a été engagée depuis le début de crise ? Et pourtant les pays qui connaissent le moins de décès se sont engagés dans une politique de ce type. Rajoutons également qu’imposer des nouvelles doses du même produit pour contrer de nouveaux variants semble assez hasardeux.
5/ Le calendrier de sortie de crise : nous ne voyons pas la sortie de crise depuis son début. Les restrictions se succèdent au rythme des variants (je rappelle que l’OMS voulait nommer les variants selon des constellations d’étoile, pour ne pas être à court d’épuisement), et la politique mise en place suit un agenda décoléré de la réalité sanitaire, en plus d’être d’une incohérence totale (je vous épargne l’historique de deux ans d’incohérences. Cette politique ne prend pas en compte l’aspect psychologique de la crise et les dégâts collatéraux risquent d’être dramatiques dans le futur. Nous ne vivons pas avec les virus, nous vivons au rythme de leur apparition, ce qui est fondamentalement différent. Peu s’insurgent de cette crise sans fin dont le report régulier de l’Etat d’urgence sanitaire en est une parfaite illustration, en plus d’être une dérive démocratique.
Voici donc les 5 plus grossières incohérences de la gestion de crises masquées par de la poudre de perlinpinpin. Si certains parlent d’hypnose collective, c’est en partie pour illustrer cette manoeuvre grossière qui ne suscite ni réaction, ni indignation. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
.
Crise politique : quand le socialisme s’assoit sur ses valeurs au nom de la peur
.
Ca se dit de Gauche, ça lit Télérama, ça écoute France Culture, ça s’indigne contre le sort des Palestiniens, ça milite contre le racisme et l’Islamophobie, ça se soulève contre le réchauffement climatique, ça soutient les droits des LGBT, c’est Charlie, ça dit « plus jamais ça.
Et pourtant, depuis 2020 ça ne voit plus.
Depuis 2020, ça ne s’indigne plus.
Depuis 2020, ça n’existe plus.
C’est donc ça la gauche ?
La justice sociale est-elle devenue une option à la carte ?
C’est un constat que je fais depuis maintenant presque deux ans.
J’ai connu des gens qui se disaient militants, et dont la peur, l’endoctrinement ou la paresse intellectuelle a fait fondre toutes les valeurs dont ils se targuaient.
C’est cette même gauche qui vote dont les représentants ont soutenu l’obligation vaccinale des soignants et la mise en place du pass sanitaire.
Aujourd’hui, on se retrouve abandonnés par des politiques dont on partageait les grands principes. Aujourd’hui, on se retrouve défendus (probablement par intérêt) par des politiques dont les valeurs nous ont toujours horripilés.
A quel moment la bascule s’est-elle opérée ?
A quel moment a-t-on tout laisser flancher ?
Je ne reconnais plus mes proches avec qui je partageais tant.
Je n’essaye plus de les convaincre.
Je n’attends plus de « réveil ».
Mais j’observe et constate que ce n’est qu’en situation d’adversité que les valeurs se manifestent ou s’effacent.
Que la solidarité est aujourd’hui clairement orientée.
Et qu’à défaut de se réveiller, cette gauche dite « engagée » pourrait arrêter de remuer le couteau dans la plaie.
A nos parlementaires,
A mes parents,
A mes amis,
A vos proches.
Tous éveillés, tous protégés.
.
Conclusion
La peur est le pain béni des politiques : elle rend les citoyens dociles et manipulables. Elle permet d’instrumentaliser un ennemi commun à combattre et d’instaurer une stratégie du « diviser pour mieux régner. Cette peur nous rend aveugle et permet de déplacer les problèmes sans que nous nous en rendons compte : la question de l’hôpital, la question des libertés, la question de l’immunité naturelle…et j’en passe. Aujourd’hui, une grande partie de la population a été avalée dans cette spirale infernale politico-médiatique qui la rend dépendante et masochiste en vivant au gré des annonces, et en attendant l’autorisation pour reprendre sa liberté. Mais ce qui a été pris ne sera pas redonné. Pire, cet abandon paraît même aujourd’hui accepté. Pour que les consciences s’éveillent, il faudrait une goutte d’eau pour faire déborder le vase ou un émiettement de cette façade démocratique. Le réveil sera-il collectif, individuel ou sera-t-il tout simplement ? L’avenir nous le dira. Mais en attendant, mon seul conseil sera de vivre, le mieux que vous puissiez !
👉 Si vous souhaitez reprendre en main votre santé et votre vie dans un contexte de crise, ma formation Reprendre sa vie en main dans un contexte de crise peut vous correspondre !