Si les allusions aux temps les plus sombres de notre histoires nous sont interdites, il n’en est pas moins autorisé de parler de résistance. Résistance face à une dictature sanitaire mondialement instaurée, résistance face à une pensée unique, résistance face à une restriction de nos libertés individuelles. Mais en 2021, le résistant n’est plus Jean Moulin : il n’a plus la figure d’un héros mais prend les allures d’un héros du quotidien. Dénigré par les uns, admiré par les autres, ce résistant a plusieurs visages, dont vous portez peut-être le masque (sans mauvais jeu de mots)
.
Comment agir en résistant au quotidien
Pour agir en résistant sereinement dans votre quotidien, il faut 3 conditions :
– Être convaincu que vous êtes dans le juste
– Ne pas avoir peur du regard des autres quand vous agissez
– Ne pas avoir peur de la répression de vos actes (amende…)
Il est difficile de passer outre les lois sans peur.
Aujourd’hui, les « hors la loi » des temps modernes sont ces résistants qui sont convaincus d’être dans le juste.
En France, ce serait celui qui ne croit pas que le port du masque soit utile pour protéger les autres.
Ce qui reste ensuite difficile, c’est d’affronter le regard des autres en réalisant un acte transgressif. Je l’ai personnellement vécu en arrêtant de porter le masque dans la rue. Et clairement, ce n’est pas facile à supporter. Mais c’est quand on est persuadé d’agir pour sa santé, de ne plus abîmer sa peau et ne plus respirer des produits toxiques qu’on peut prendre son courage à deux mains.
Et enfin, le plus difficile est la peur de la répression, qui nous rappelle que nous sommes dans l’illégalité. Est-ce que j’accepte de vivre en prenant ce risque ? Comment éviter la police ? Alors on finit par être plus vigilant, trouver des excuses auxquelles on pourrait soi-même croire, et surtout enlever la panique de son visage.
Rares sont ceux qui arrivent à vivre cette vie de hors la loi tout en restant dans le système. Les gens du voyages, les sans-abris eux y arrivent car ils vivent dans un autre monde, mais quand les attaches à la société de consommation, à la réussite financière et sociale et aux biens matériels sont très fortes, sortir du système devient compliqué. Mais la réflexion mérite d’être posée !
Et vous, arrivez-vous à contourner les lois sans crainte ?
Comment s’est passé le déclic ?
Comment agir concrètement si vous avez peur de sortir dans la rue ?
Samedi 24 juillet, j’ai longtemps hésité à sortir manifester.
J’y suis finalement allée mais peu de temps.
C’est une décision qui a semé beaucoup de doute en moi, mais je vais vous expliquer pourquoi j’ai hésité.
1/ la manifestation est un mode de contestation qui me prend énormément d’énergie. Le bruit et la foule sont deux paramètres qui m’épuisent et je ne me vois pas tenir sur la durée par ce moyen
2/ la récupération politique me met mal à l’aise : bien sûr, il n’y a pas que des électeurs de Philippot ou Dupont Aignan dans ces rassemblements, mais je n’étais pas à l’aise d’entendre le discours de Philippot en fin de manifestation.
3/ il s’agit d’une course d’endurance et non d’un sprint : combattre la dictature sanitaire implique de résister au quotidien en boycottant le pass et donc de limiter notre vie sociale et anticiper nos déplacements, problèmes de santé ou autres habitudes ancrées.
4/ la vérité éclatera avec des preuves et des faits que je relaye tous les jours sur @alerelibre et sur un dossier sourcé de plus de 50 pages pour éduquer et informer les citoyens curieux (lien dans la bio)
5/ la création de liens sociaux en ligne et localement sera salvatrice pour combattre l’isolement si les grands rassemblements sont interdits comme pendant les confinements : c’est pourquoi je prends le temps d’échanger et de rencontrer ma communauté mais également de rejoindre des réseaux locaux comme Animap ou RSA
Mais ne me méprenez pas, ces différentes actions sont tout à fait conciliables avec la participation à des manifestations. Seulement, j’ai choisi de combattre en préservant mon énergie dans la durée.
Alors certes, je ne contribue pas à l’élargissement des rangs,
Certes, c’est du pain béni pour BFM qui comptera les manifestants avec les doigts de la main.
Mais à terme, et bien plus tôt qu’ils ne le croient, ils verront que leur système de perversion à ses limites.
Et qu’il n’est pas applicable, ni souhaitable par une partie de ceux qu’il est censé protéger.
.
C’est quoi le courage à l’heure de la dictature sanitaire ?
Le contexte de crise peut faire ressortir le pire de nous. Nos défauts peuvent alors refaire surface :
– Notre défiance envers l’autre
– Nos angoisses et psychoses
– Notre besoin de sécurisation aveugle
Et c’est dans ce festival des émotions négatives, que les rares qualités humaines se font remarquer.
Parmi elles, la résilience et le courage.
Le courage, dans un contexte de peur, c’est de savoir rester aligné avec ses valeurs et ne pas céder à la panique.
Le courage, dans un contexte de dérive autoritaire, c’est de résister à la pression, et de dire non au renoncement de sa liberté.
Le courage, dans un contexte de crise sanitaire, c’est de dire haut et fort qu’on refuse l’infantilisation et la culpabilisation.
Le courage, dans un contexte de restriction, c’est d’oser braver l’interdiction et continuer à exercer sa profession.
Être courageux ne veut pas dire ne pas avoir peur
Être courageux, c’est agir malgré la peur
Pendant la crise, j’ai observé mon entourage, et j’ai envie de témoigner de mon admiration :
– A cet ami, qui a toujours vécu « normalement » même depuis le début de la crise
– A cette prof de jujitsu, qui pour survivre, organisait des cours clandestins
– A ces influenceurs, qui ont osé dire ce qu’ils pensaient de la crise en bravant les critiques
– A ces proches, qui n’ont jamais eu peur que je les contamine
– A ces soignants, qui ont refusé de se faire v4cciner
– A ces enseignants, qui ont fermé les yeux sur le port du masque de leurs élèves
– A ces parents, qui ont retiré leurs enfants de l’école.
Vous n’êtes pas des irresponsables.
Vous êtes plein de courage.
Vous avez mon admiration.
Bravo, et merci.
Conclusion : le résistant, c’est vous !
Le mot « résistant » évoque souvent la deuxième guerre mondiale, dans l’imaginaire collectif. A cette époque, il y avait les résistants de terrains, et les résistants de l’ombre, qui agissaient également au nom de la liberté.
Aujourd’hui, en 2021, il n’y a pas de guerre au sens propre du terme. Mais il y a un combat pour retrouver nos libertés et droits volés il y a maintenant un an.
La résistance s’active, mais elle est beaucoup moins visible et plus subtile qu’au siècle dernier.
J’ai donc recensé 10 profils de résistants (j’en ai sûrement oublié) du quotidien, qui vous permettront de voir qu’on peut agir à son échelle, et surtout, sans violence :
1/ La maman : la maman (ou papa), se bat pour que son enfant ne porte pas de masque à l’école, et organise le dialogue avec les parents d’élèves et la concertation avec la direction de l’école
2/ Le fonctionnaire : L’enseignement : peut tolérer le non port du masque par ses élèves, et ne fera pas acte de délation. Policier : peut refuser de verbaliser un citoyen pour non respects des restrictions liberticides en vigueur
3/ L’avocat : peut mobiliser son expertise juridique pour protéger les droits des citoyens et les aider à se défendre (les députés peuvent également avoir ce rôle)
4/ Le restaurateur (ou commerçant) : ouvre son commerce illégalement pour s’opposer aux mesures en vigueur, générer ses revenus et accueillir une cliente en manque de convivialité
5/Le médecin/professionnel de santé : peut utiliser son expertise médicale et son expérience de terrain pour proposer des solutions sanitaires adaptées à la crise et dénoncer les manquements sur place, à l’hôpital
6/ Le sportif /prof de sport : conscient de l’utilité de l’activité physique dans le renforcement de son système immunitaire, le sportif sort pour préserver sa santé mentale et préserver sa santé. Dans cette même logique, le coach/prof de sport continue légalement ou non d’exercer son métier en prenant des risques (il en va de la survie de son activité, et de ses convictions)
7/ L’artiste/l’influenceur : il peut dénoncer par l’art ou le rire les dérives de la situation actuelle tout en touchant une grande communauté
8/ L’intellectuel : peut jouer de sa notoriété et de son statut pour s’engager, et partager son regard sur les dérives sociétales (André Comte Sponville, Idriss Aberkan)
9/ Le leader : militant ou politique, il met son énergie au service du rassemblement des citoyens et leur propose une vision commune pour construire le monde de demain
10/ Vous : Vous n’êtes pas obligé d’être sur le terrain et manifester pour initier le changement : vous pouvez incarner le changement que vous voulez voir, arrêtez de porter un masque, ne pas respecter le couvre feu, ou simplement, réaliser une petite action de solidarité qui vous reconnectera avec votre humanité.
Alors, quel profil de résistant êtes-vous ? Comment initiez-vous le changement ?
👉 Pour recevoir les nouveaux articles directement dans votre boite email, abonnez-vous à ma newsletter !